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DECHETS TOXIQUES D'ABIDJAN

Un autre navire a quitté Abidjan, direction le Havre

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Le CEC Enterprise, sous pavillon panaméen a chargé à Abidjan 2 331 tonnes de déchets toxiques provenant du dépôt « sauvage » effectué par la Société Ivoirienne Tommy, avec la complicité établie de la société Puma dont le PDG actionnaire est Claude DAUPHIN, également dirigeant actionnaire de la société TRAFIGURA, affréteur du Probo Koala.

le 20 Novembre 2006

le " CEC ENTERPRISE" est arrivé au port du Havre  dimanche 19 novembre dans la soirée. rappelons que c'est la société SOTRABAN du HAVRE qui a stocké le premier arrivage du TOUCAN.

Des interrogations demeurent sur la prise en charge de ces déchets. En effet les sociétés TREDI et SOTRABAN avaient des relations commerciales ténues bien avant l'affaire de Côte d'Ivoire. D'aucuns évoquent un "copinage industriel" insupportable. En l'état actuel de nos connaissances, nous dirons simplement que SOTRABAN a bien, (au moins) des relations commerciales avec Guy Dauphin Environnement - Trafigura,  au Havre. Pour Séché Environnement- Trédi, les toxiques récupérés par la filiale Trédi du groupe Séché, seront traités  à Salaise sur Sanne (Isère), dans une installation dédiée. Ironie de l’histoire, cette installation est riveraine d’une installation de Guy Dauphin Environnement dont l’actionnaire majoritaire est Claude DAUPHIN, ce dernier site industriel se définit comme « une vitrine du savoir faire !... ». Trédi traitant  déjà à Salaise les DIB de GDE- TRAFIGURA.

En Côte d’Ivoire, malgré les éléments de confort installés dans sa prison (climatisation, moyens de communication, verrous à l’intérieur de la porte de sa « cellule », pour protéger sa légion d’honneur certainement), Claude Dauphin doit trouver le temps long.

Il prépare sa défense, mis en examen pour « empoisonnement et infraction à la législation sur les déchets toxiques », et peut être la préméditation, tant Claude Dauphin se devait d’être au courant de l’incapacité de Tommy à traiter ces déchets autrement que par l’épandage.

M Tchimou Raymond Féhou, Procureur d’Abidjan déclare : « avoir donné assez d’éléments au juge d’instruction pour retenir des charges suffisantes contre les auteurs et les complices de ce crime ». Il ajoute : «  l’affaire pourra être jugée dans deux mois par une Cour d’assises, nous voulons aller au bout de cette enquête afin que tous ceux qui ont endeuillé la population soient jugés et condamnés ».

Pendant ce temps, la population Ivoirienne subit toujours les impacts lourds de cet acte criminel : consultations médicales, environnement empoisonné (450 porcs abattus, un secteur propice au maraîchage rayé de la carte). Les lourds impacts connexes et rémanents seront à évaluer dans le moyen et le long terme.

Nous espérons que la justice Ivoirienne clarifiera les responsabilités et fixera les indemnités liées à cet empoisonnement. Au final, qui va payer les opérations de dépollution de transport, de gardiennage et le traitement de ces déchets en France ?

Peut être la France pour "couvrir" un de ses brillants managers Claude Dauphin qui a choisi les exils fiscaux pour abriter ses avoirs !..

En date du 26 Octobre 2006 le Parlement Européen a pris une résolution concernant l’empoisonnement d’Abidjan afin de faire la lumière sur les responsabilités en Côte d’Ivoire, et s’expliquer sur les exportations de déchets hors CEE.

A lire : Les déchets d'Abidjan arrivent au Havre

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Claude Dauphin et Jean-Pierre Valentini échappent au lynchage

par Jean-Pierre DELBERT de l'agence Athos :" Selon certains professionnels, le directeur de Trafigura, Claude Dauphin, et son responsable pour la zone de l'Afrique de l'Ouest, Jean-Pierre Valentini, écroués suite à l'affaire du Probo Koala, seraient à l'abri dans un hôtel sous surveillance policière. Mais, hier, un de nos confrères de l'Usine Nouvelle, révèlait qu'une mutinerie a eu lieu le 13 novembre au sein de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) et que ces deux hommes ont échappé de justesse au lynchage de la part d'autres prisonniers...

Cela serait la troisième tentative d'assasinat envers les détenus mis en cause dans l'affaire du Probo Koala. Pour mémoire, suite à la pollution déversée sur Abidjan en provenance du cargo, au mois de septembre dernier, 10 personnes sont mortes, 69 hospitalisés, 7000 intoxiqués.
Cette fois-ci ce sont des détenus de la Maca qui s'en seraient pris à Claude Dauphin et Jean-Pierre Valentini avec des armes blanches : "Tout est parti d'un excès de colère des prisonniers mineurs qui, au mois de septembre, avaient été intoxiqués par les déchets toxiques déversés dans les environs de la Maca. Cette intoxication avait provoqué deux morts parmi les prisonniers mineurs, ainsi que plusieurs autres victimes" a commenté un garde pénitenciaire.
Heureusement, pour les deux français, les gardes pénitenciaires les ont protégés. Ensuite, ces prisonniers ont été mis dans une section de haute-surveillance, et les dirigeants de Trafigura ont été placés sous haute protection. Il y aurait quand même eu trois blessés grave."

Contact : jpdelbert@agence-athos.fr

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Quand Eric de TURCKHEIM co-dirigeant de TRAFIGURA avec Claude DAUPHIN se décide à communiquer

 

 

Après deux long mois de silence et de nombreuses sollicitations de journalistes, Eric de Turckheim se décide enfin à communiquer à la presse sur le déversement de toxiques à Abidjan pour lequel son ami et co-dirigeant de TRAFIGURA Claude Dauphin est incarcéré depuis le 16 septembre à la MACA d'Abidjan. Nous rappelons que ces déversements ont provoqué la mort de 10 personnes et 40 000 intoxications.
Il réaffirme à qui veut l'entendre la bonne fois du groupe TRAFIGURA qui "ignorait" la dangerosité des produits et qui croyait la société TOMMY d'Abidjan habilitée à traiter ces déchets.

Eric de Turckheim prétent : "que seul un différend sur le coût de traitement avait incité TRAFIGURA à faire traiter ses déchets ailleurs".

Eric de Turckheim affirme : "les déchets ont été déchargés à Abidjan et pris en charge par une société TOMMY habilitée à les traiter".

La société TOMMY agréée juste15 jours avant l'arrivée du bateau n'était pas en capacité de traiter ces déchets à Abidjan pour l'unique raison de l'absence d'unité de traitement spécifique en Côte d'Ivoire.
"TRAFIGURA - Eric de Turckheim - Claude Dauphin" ne pouvaient l'ignorer. Cette société dispose d'installations portuaires à Abidjan et d'une société PUMA chargé de courtage, c'est cette société qui a traité ce marché avec la société TOMMY. Le PDG de cette société PUMA filiale de TRAFIGURA est justement Claude Dauphin, l'incarcéré d'Abidjan (voir l'organigramme ci dessous).

 

 

 

Organigramme du groupe GDE-TRAFIGURA (cliquer sur l'image pour agrandir)

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Nous affirmons que TRAFIGURA connaisait la teneur toxique de leur résidu, nous affirmons de même que "TRAFIGURA - E. de Turckheim - C. Dauphin" savaient également que la société TOMMY n'était pas en capacité de traiter ces toxiques en Côte d'Ivoire.
S'ils l'ignoraient cela relève de la négligeance criminelle. Le cynisme de Turckheim lui fait déclarer sur RFI que "le suivi des déchets était de la responsabilité des autorités nationales et locales".
Nous pensons que cette société impliquée dans des scandales en Afrique du Sud, en Irak, en Côte d'Ivoire pose beaucoup de question et n'apporte aucune réponse satisfaisante.

 

Rappelons que ces déchets qui devaient être traités à Amsterdam n'ont pu être déchargés, leur teneur toxique ne permettant pas de les neutraliser in-situ. Le bateau devant se dérouter sur Rotterdam, site habilité à traiter ces déchets (ce qui explique le surcoût).


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