La consultation, dont nous avons pris connaissance le 15 mars, se cloture le 16...
Lien site préfecture de l'Orne : http://www.orne.gouv.fr/arrete-prefectoral-ordonnant-des-prelevements-de-a8279.html
Ci-dessous mon observation transmis le 15 mars :
Madame, Monsieur,
Par la présente, et dans le cadre de la consultation publique, je m'oppose au projet d'arrêté de capture de blaireaux.
Je trouve pour commencer que l'intitulé de votre arrêté est troublant. Vous notez "capture" en titre, ou "prélèvement" dans l'arrêté, qui pourrait laisser penser que les animaux seraient capturés vivant (et relâchés ?). Or ces animaux seront tués.
Nulle part il est donné explication du nombre de 44 blaireaux. Et pourquoi massacrer l'ensemble d'une population d'une espèce sur un territoire quand seuls 44 spécimens seront testés. Ainsi les animaux sains et l'ensemble de leur terrier seront abattus.
De plus il semblerait que la prévalence d’infection dans la faune sauvage ne préjuge pas de la propagation intraspécifique ou interspécifique.
De même qu'il n'a jamais été démontré
Enfin il devient de plus en plus difficile d'entendre la FNSEA / FDSEA, qui ne remet JAMAIS en cause ses pratiques de production animale, exiger l’abatage d'une faune sauvage.
Ce n'est pas au blaireau et à la biodiversité de subir incurie des élevages en causes, et des pratiques des agriculteurs.
Les milieux scientifiques semblent s'accorder pour dire qu’il n’existe pas de foyer bactérien tuberculinique sauvage. Le problème demeure donc un problème éminemment intra-agricole !
Même remarque pour la fédération de chasse, qui continu d'engrainer les sangliers, qui prolifèrent, et justifie l'augmentation du nombre d'abattage par les chasseurs chaque année. Avec toujours ces pratiques de laisser les viscères des animaux tués sur place et potentiellement infectées, favorisant l'épidémie.
Alors que l'éradication massive préconisée comme solution efficace a trouvé ses faiblesses comme l’atteste la longue campagne d’élimination (1973 à 1998) au Royaume-Uni et la recrudescence importante qui s’en est suivie… 2 études successives d’un groupe d’experts mandatés par la DEFRA (Département pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales), puis d’une équipe de l’université d’Oxford, ont également étayé cette thèse.
L’élimination massive du blaireau d’Europe n’est donc qu’une solution à très court terme.
La solution est à trouver du côté du monde agricole et à la remise en question de ses pratiques….
Ainsi votre arrêté prévoit :
- de maintenir une politique agricole néfaste (aucune remise en cause des pratiques) pour le bétail, de ne pas revoir la mise en place d'une politique de traitement du bétail
- de laisser aux chasseurs le loisir (et la joie, parce que le chasseur tue pour s'amuser - rarement pour se nourrir, leurs congélateurs sont plein de gibier) d'abattre encore et toujours plus.
Espérant que ces observations seront prises en compte, très cordialement,
-- Nicolas FOUREAU
Partie des sources argumentaires par l'association AVES France (Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages) et leurs pages dédiés aux consultations du public.
Retrouver la page dédiée au projet d'arrêté de la préfecture de l'Orne ici : https://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/2021/03/13/orne-blaireau-tuberculose-bovine/ :
"
Orne jusqu’au 16 mars 2021 : consultation publique sur les prélèvements de blaireaux sous prétexte de tuberculose bovine
13 mars 2021 - Christophe CORET, Consultations en cours
Le Projet d'arrêté
La préfecture de l’Orne a mis à la consultation du public son projet d’arrêté ordonnant des prélèvements de blaireaux dans les zones définies à risque de tuberculose bovine pour la faune sauvage dans le département de l’Orne.
La préfecture a publié une note de présentation et une liste de communes infectées.
AVES France vous invite à vous opposer à ce projet d’arrêté avant le 16 mars 2021.
Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé. Il doit-être envoyé par mail à ddcspp-sv-spae@orne.gouv.fr avant le 16 mars 2021, avec comme objet « Projet d’arrêté de capture de blaireaux »
ddcspp-sv-spae@orne.gouv.fr
Nos arguments à reprendre et personnaliser pour la rédaction de votre commentaire
Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé.
- Votre projet d’arrêté prévoit l’éradication de tous les blaireaux présents dans une zone dite infectée, suite à la découverte d’un seul animal contaminé en 2020. Je m’oppose à l’éradication des blaireaux dans les 17 communes de la zone à risque.
- Il est incompréhensible d’éradiquer l’ensemble des blaireaux de cette zone par piégeage ou tir alors que seuls 44 blaireaux seront prélevés à des fins de dépistage.
- La prévalence d’infection dans la faune sauvage ne préjuge pas de la propagation intraspécifique ou interspécifique.
- La « régulation » des populations de blaireaux par piégeage ou tir, en périphérie des élevages bovins infectés (zones de prospection), ne se justifie pas ; l’épizootie est interne à la filière bovine et l’espèce blaireau n’est pas, à ce jour, un réservoir sauvage de l’infection.
- La réduction des densités des populations de blaireaux entreprise autour des élevages infectés relève d’une méthode très contestée scientifiquement depuis longtemps et peut entraîner la disparition locale de l’espèce.
- La France était indemne de tuberculose bovine jusqu’à 2000, c’est-à-dire que le taux de troupeaux contaminés était inférieur à 0,1 %.
- La difficulté prophylactique de mise en place de la vaccination, alliée à un relâchement certain du monde agricole, a permis à cette pathologie de se réinstaller dans différentes régions de France à partir de 2002 (Cerfs et sangliers en Seine-Maritime et Eure, Blaireau en Bourgogne etc). Par ailleurs, les pratiques de la régulation de la faune sauvage par le biais de nourrissage des sangliers de façon quasi industrielle et à ciel ouvert ainsi que le laisser sur place des viscères éventuellement infectées (estimation de 5000 tonnes par an en France sur les bases des prélèvement statistiques de l’ONCFS) ont implicitement porté Mycobactérium bovis au sein de la faune sauvage…
- Les milieux scientifiques ont démontré clairement qu’il n’existe pas de foyer bactérien tuberculinique sauvage. Le problème demeure donc un problème éminemment intra-agricole !
- L’éradication massive préconisée comme solution efficace a trouvé ses faiblesses comme l’atteste la longue campagne d’élimination (1973 à 1998) au Royaume-Uni et la recrudescence importante qui s’en est suivie… 2 études successives d’un groupe d’experts mandatés par la DEFRA (Département pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales), puis d’une équipe de l’université d’Oxford, ont également étayé cette thèse.
- L’élimination massive du blaireau d’Europe n’est donc qu’une solution à très court terme. La solution est à trouver du côté du monde agricole et à la remise en question de ses pratiques…
- Le blaireau fait donc les frais d’une mauvaise gestion humaine et n’est pas responsable de la réapparition de la tuberculose bovine (Hubert BASLE).
Mots-clés : Préfecture de l'Orne, consultation du public, Projet d'arrêté préfectoral ordonnant des prélèvements de blaireaux, tuberculose bovine, chasse, chasseurs, agriculteurs, FDSEA
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