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René Hamel
Monsieur Alain Guédé,
Impasse de Bouzance
Livaie
61320 L’OREE-D’ECOUVES
Alain Guédé,
Vous aurez oublié, mais lorsque j’étais votre voisin à la Triblonnière, je vous avais envoyé deux courriers, tombés dans la poubelle de Bouzance, et quelques autres à votre rédaction, notoirement un concernant les tribulations de notre ancien Ministre du Budget et homme politique Alain Lambert subissant actuellement les foudres du Parquet Financier de Paris.
Je me souviens de vous à plus d’un titre :
À travers vos prestations dans le Canard Enchaîné, suivis avec attention.
Pour vos exploits en montagne avec Daniel Medici.
Pour quelques rencontres que vous avez tenues avec W.E. Dorizon, mon ami proche.
Pour avoir échangé une fois avec vous au droit du captage d’eau, et des risques de pollution, près de Bouzance.
Je suis lecteur du Canard depuis 70 ans (mon instit m’envoyait l’acheter et m’autorisait à le parcourir), et même aussi pendant mes « vacances sous les drapeaux » en Algérie en 1962.
Ayant le plaisir de lire, relire, disséquer le Canard, je suis surpris de l’orientation rédactionnelle et du parti-pris de certaines des productions.
Déjà la publication par votre journal, il y a quelques temps, d’une main courante « échappée » d’un commissariat de police mettant en cause « l’étoile montante de La France Insoumise » pour violence me semblait hors de vos champs rédactionnels coutumiers.
Je pense que votre journal fait fort avec les « marronniers mélenchoniques », Mélenchon, qui n’est pourtant pas tout à fait ma référence en politique, est mis en cause de manière intensive et suspecte de parti-pris. Bien qu’il sache très bien se défendre lui-même, je tiens à vous faire part de mon sentiment de lecteur de votre journal, même si vous n’en avez que faire…
Je passe sur les caricatures du même Mélenchon qui est figé ad mortem dans sa saine colère de la perquisition et son « la République c’est Moi » trituré à toutes les sauces, celle « du soutien aux soulevés de la Terre » de Delambre (c’est le propre de la caricature). Plus grave celle de la semaine dernière signée Kiro, où il est affublé de la barbe, du visage inquiétant et des oripeaux des islamistes assassins de Daech, est abject. Et plus grave un commentaire qu’on lui fait tenir : « et que l’on ne me dise pas que je m’adapte au prétendu grand remplacement ».
Ainsi vous entretenez l’amalgame et la confusion avec le vocable de l’extrême-droite de Le Pen et Zemmour. Vous prêtez ce propos du grand remplacement à Mélenchon. Comme parfois vos sources sont prises en défaut, pourriez-vous me tenir au fait de l’utilisation de cette même expression par Mélenchon, quand et où ?...
Dans le Canard du 28 Juin courant, dans l’édito d’Éric Emptaz (spécialement spéciale) en deuxième colonne, il est une nouvelle fois fait un amalgame tendancieux entre deux personnages politiques aux antipodes l’un de l’autre, même s’il est de fait constant de vouloir les rapprocher dans les journaux proches du pouvoir et de la droite fleurtant avec son extrême : « la discrétion remarquable de nos russophiles Mélenchon et Le Pen » dit Emptaz.
Le même Emptaz pourrait-il justifier de l’amalgame ? Mélenchon aurait-il serré la main de Poutine ? Aurait-il souscrit près de lui une contribution financière ? Cautionné les exactions commises par celui-là en Tchétchénie, en Crimée, en Ukraine ? Se serait-il tu lors des assassinats des opposants et des mises au goulag des dissidents ?
Ce confusionnisme entretenu, ces dessins où Mélenchon « drague les banlieues », ou l’encore « les extrêmes se rejoignent ». Tout cela dépasse me semble-t-il les limites du brocardage et de l’impertinence.
En ces temps où il semble nécessaire de faire des distinguos entre le supportable et l’abject, l’humour et l’indicible, nous attendions du Canard, qu’il aille à contrario des maintream et de leur dérive qui doit rappeler certains souvenirs à l’érudit que vous êtes, pour nous, nous sommes et serons vigilants ; il y a une quinzaine, nous étions en délégation à Couterne pour se souvenir ensemble de l’assassinat des frères Rosselli par la Cagoule le 9 juin 1937, et honorer leur mémoire.
Ce courrier sera envoyé à la rédaction du Canard Enchaîné, à son rédacteur-chef Éric Emptaz où bien sûr il trouvera un classement vertical, comme toujours. Lorsque Maurice et Jeanne Maréchal ont ressuscité l’Anastasie de Clemenceau en 1915 en créant le Canard devenu Enchaîné, pouvaient-ils imaginer que leur commensaux un siècle plus tard auraient à utiliser non les ciseaux, mais la corbeille à papiers ?
Recevez mes sentiments courtois
René HAMEL
Copie à :
E. Emptaz par courriel
Diffusion sur le Blog de Mediapart
Madame, Monsieur,
Par la présente, et dans le cadre de la consultation publique, je m'oppose au projet d'arrêté de capture de blaireaux.
Je trouve pour commencer que l'intitulé de votre arrêté est troublant. Vous notez "capture" en titre, ou "prélèvement" dans l'arrêté, qui pourrait laisser penser que les animaux seraient capturés vivant (et relâchés ?). Or ces animaux seront tués.
Nulle part il est donné explication du nombre de 44 blaireaux. Et pourquoi massacrer l'ensemble d'une population d'une espèce sur un territoire quand seuls 44 spécimens seront testés. Ainsi les animaux sains et l'ensemble de leur terrier seront abattus.
De plus il semblerait que la prévalence d’infection dans la faune sauvage ne préjuge pas de la propagation intraspécifique ou interspécifique.
De même qu'il n'a jamais été démontré
Enfin il devient de plus en plus difficile d'entendre la FNSEA / FDSEA, qui ne remet JAMAIS en cause ses pratiques de production animale, exiger l’abatage d'une faune sauvage.
Ce n'est pas au blaireau et à la biodiversité de subir incurie des élevages en causes, et des pratiques des agriculteurs.
Les milieux scientifiques semblent s'accorder pour dire qu’il n’existe pas de foyer bactérien tuberculinique sauvage. Le problème demeure donc un problème éminemment intra-agricole !
Même remarque pour la fédération de chasse, qui continu d'engrainer les sangliers, qui prolifèrent, et justifie l'augmentation du nombre d'abattage par les chasseurs chaque année. Avec toujours ces pratiques de laisser les viscères des animaux tués sur place et potentiellement infectées, favorisant l'épidémie.
Alors que l'éradication massive préconisée comme solution efficace a trouvé ses faiblesses comme l’atteste la longue campagne d’élimination (1973 à 1998) au Royaume-Uni et la recrudescence importante qui s’en est suivie… 2 études successives d’un groupe d’experts mandatés par la DEFRA (Département pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales), puis d’une équipe de l’université d’Oxford, ont également étayé cette thèse.
L’élimination massive du blaireau d’Europe n’est donc qu’une solution à très court terme.
La solution est à trouver du côté du monde agricole et à la remise en question de ses pratiques….
Ainsi votre arrêté prévoit :
- de maintenir une politique agricole néfaste (aucune remise en cause des pratiques) pour le bétail, de ne pas revoir la mise en place d'une politique de traitement du bétail
- de laisser aux chasseurs le loisir (et la joie, parce que le chasseur tue pour s'amuser - rarement pour se nourrir, leurs congélateurs sont plein de gibier) d'abattre encore et toujours plus.
Espérant que ces observations seront prises en compte, très cordialement,
-- Nicolas FOUREAU
Partie des sources argumentaires par l'association AVES France (Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages) et leurs pages dédiés aux consultations du public.
Retrouver la page dédiée au projet d'arrêté de la préfecture de l'Orne ici : https://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/2021/03/13/orne-blaireau-tuberculose-bovine/ :
"
Orne jusqu’au 16 mars 2021 : consultation publique sur les prélèvements de blaireaux sous prétexte de tuberculose bovine
13 mars 2021 - Christophe CORET, Consultations en cours
Le Projet d'arrêté
La préfecture de l’Orne a mis à la consultation du public son projet d’arrêté ordonnant des prélèvements de blaireaux dans les zones définies à risque de tuberculose bovine pour la faune sauvage dans le département de l’Orne.
La préfecture a publié une note de présentation et une liste de communes infectées.
AVES France vous invite à vous opposer à ce projet d’arrêté avant le 16 mars 2021.
Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé. Il doit-être envoyé par mail à ddcspp-sv-spae@orne.gouv.fr avant le 16 mars 2021, avec comme objet « Projet d’arrêté de capture de blaireaux »
ddcspp-sv-spae@orne.gouv.fr
Nos arguments à reprendre et personnaliser pour la rédaction de votre commentaire
Important : pour que votre avis soit pris en compte, ne faites pas de copié-collé mais rédigez un message personnalisé.
Le terme « islamo-gauchisme » est une création imaginaire, sans fondement scientifique, une expression qui allie deux mots de sens contradictoires. Ce serait la convergence, voire la complicité, entres intégristes musulmans et forces de gauche. Si le propos manque de cohérence, l’intention peut être dévastatrice. Elle vise à unir celles et ceux qui veulent stigmatiser l’ensemble des musulmans, s’opposer à la gauche, délégitimer les sciences sociales et la recherche universitaire, réhabiliter le passé colonial. L’enquête diligentée par Frédérique Vidal s’apparente à la levée d’une police des idées. « Liberté, j’écris ton nom » proclamait Eluard !
Les personnes qui prétendent pointer la responsabilité des dits « gauchistes », très souvent non-croyants, dans la montée d’une religion sont parfois celles dont les prises de position religieuses contribuent à affaiblir la laïcité. Exemples : Nicolas Sarkozy déplorant dans son discours à Latran que l’instituteur ne puisse « remplacer le curé ou le pasteur » ; Emmanuel Macron proposant au collège des Bernardins de réparer « le lien abimé entre l’Eglise catholique et l’Etat. ».
S’il y a des complaisances à regarder, qu’on se penche plutôt sur les liens entre nos gouvernements et les pétromonarchies du Golfe. La France et la Grande-Bretagne, sous couvert de l’OTAN, ont bombardé la Lybie, tué Kadhafi, ce qui a engendré la situation actuelle dans l’Afrique subsaharienne. La France accueille à flot les fonds du Qatar. Elle a de bonnes relations commerciales (ventes d’armes par exemple) avec l’Arabie Saoudite dont on dit qu’elle finance l’État Islamique, les écoles coraniques dans le monde... Ce dont nous souffrons n’est pas de « l’islamo-gauchisme » mais de « l’islamo-affairisme ».
La menace terroriste existe et doit être combattue quel que soit l’extrémisme d’où elle vient. Mais ça ne permet pas d’infliger une punition collective qui met à l’index une communauté toute entière. On ne fermerait pas l’église parce qu’il y aurait un curé pédophile.
La matrice idéologique des politiques libérales, portées à leur paroxysme avec le « macronisme », nous conduit à une grave crise économique et sociale : 6 à 7 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, 25 % du patrimoine détenu par 1 % de la population, précarité un peu partout notamment chez les jeunes pour travailler, étudier, se loger, se nourrir, délocalisations et désindustrialisation, dépendance sanitaire, …
Jean Jaurès écrivait : « la République doit être laïque et sociale, mais restera laïque parce qu’elle saura être sociale. ». Plus que les discours fumeux, nous avons besoin d’un plan global pour que tous les citoyens quelles que soient leurs croyance ou non croyance, jouissent des mêmes droits au logement, à la santé, à l’emploi, à la culture. C’est le combat des forces de gauche et cela doit susciter des débats en toute démocratie. Les forces de droite et d’extrême-droite, toutes sur le même schéma libéral, ne veulent pas de ce débat et préfèrent égarer la population dans des échanges poisseux comme ceux de Gérald Darmanin avec Marine Le Pen qui représentent les deux faces d’une même médaille.
Ces accusations « d’islamo-gauchisme » rappellent l’entre-deux-guerres où les communistes étaient traités de « judéo-bolcheviques ».
Le prétendu rempart macroniste à l’extrême droite apparait chaque jour davantage pour ce qu’il est : un marchepied.
François Tollot
]]>Une véritable partie de cache-cache pour les curieux, le meilleur moment de l'année pour apprendre leur diversité. Les rouges sont pour les friandises grasses des oiseaux, comme les houx en avance d'un bon mois cette année, réchauffement climatique oblige. Que vont trouver à manger nos oiseaux en janvier ? Entre temps, les feuilles se ramassent à la pelle pour le compost ou couvrir les parcelles du jardin. Le meilleur engrais pour donner du tonus à ceux qui vont travailler tout l'hiver pour enrichir le sol de leurs déjections et l'aérer en le remuant dans tous les sens.
C'est bien assez pour oublier une semaine obsédée par le rouge et bleu. Jamais autant vu de posts sur cette élection américaine du genre "nous sommes tous..." après un attentat terroriste. Comme si nous étions tous appelés à voter, que nous étions tous électeur américain ? Il est vrai que nous sommes tous un peu sous l'empire de ce pays de fous avec la moitié des séries et films télé made in USA, y compris Arte, un peu comme dans les supermarchés pour le made in China. Le duopole sino-américain est en marche !
De ma campagne profonde je vois plutôt des rouges et des bleus qui se battent là-bas où les peuples indiens ont été exterminés au nom de la démocratie made in usa, comme elle n'a cessé de le faire aux quatre coins du monde au nom de la "liberté" pour mettre en place le système économique à l'origine du risque d'extinction des espèces, dont nous-mêmes.
Hiroshima et Nagasaki ce fut d'abord le grand démocrate Roosevelt sous l'emprise du lobby militaire, puis à sa mort en avril 1945, les petites mains du républicain Truman pour se passer de l'appui de Staline face au Japon. La course aux armements a ensuite été menée au nom de la Pax Americana et les guerres du Vietnam, d'Afghanistan, d'Iran ou d'Irak et d’ailleurs ont été pilotées par les deux camps confondus.
Bon débarras Trump oui, dans ses excès de joueur de Poker, de requin immobilier, de réactionnaire raciste. Mais on peut rester dans l'embarras avec ce drôle de système du 50+1 qui jette les 49 restant dans les oubliettes, ce système de la "liberté du choix" mais surtout pas l'autre choix, ce qui rappelle l'élimination du conservateur Fillon par le "démocrate" Macron avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui.
Beaucoup ont oublié avoir contesté l'élection de Trump et sa légitimité dès le début dans la rue, puis très rapidement au parlement pour impeachment par une démocrate Pelosi aussi hystérique dans ses déclarations que Trump. 4 ans de procédures vécues par la moitié des Américains, plutôt provinciaux, blancs, catho et middle-class, comme leur déni. Poutine, Xi Jinping, Erdogan ou Modi ne peuvent que sourire aux leçons de démocratie qui suppose au moins l'alternance. Étranges démocrates qui ont passé toute la semaine à se comporter comme leurs adversaires...
D'autant que le système politique américain est celui d'un establishment à la manœuvre avec une démocratie à coup de milliards de dollars (13 cette fois, record absolu) et donc de renvoi d'ascenseur aux sponsors et lobbies, et notamment les GAFAM et le puissant complexe militaro industriel. Celui-là même qui a fait faire la guerre dans le monde entier au gentil Obama qui n'a jamais fermé Guantanamo ou cessé de pourchasser Edgar Snowden, Assange etc... Donc prudence. Big Brother veille, il se pourrait que le grand gagnant de cette élection soit les Facebook, Google etc. qui étaient l'objet d'une enquête parlementaire pour monopole et donc les démanteler. Parions que tout ça va s’arrêter !
La démocratie américaine mérite le qualificatif que lui prête le grand journaliste Fareed Zakaria : une "démocratie illibérale". Un livre à lire et relire puisque cette élection en est une nouvelle fois la preuve. Étonnant d'entendre par exemple autant d'éloges sur CNN, la bfm américaine, celle qui est toujours aux premières loges dans les chars d'assaut ou les chasseurs militaires US aux quatre coins du monde.
Aux Européens de faire vivre une démocratie authentique et de se donner les moyens d'une autonomie de puissance. L'américanophilie si forte en France explique largement pourquoi cette Europe ne voit pas le jour.
Allez, préférons les vraies feuilles de châtaigner emportées par le vent !
Avec l’aimable autorisation de l’auteur :
Jean-Joseph Boilot
"Tout à la fois Globe-trotteur de la planète, rat de bibliothèque et fou de statistiques pour décrypter les grandes tendances à venir de l'économie mondiale, Jean-Joseph Boillot est professeur agrégé de sciences sociales et docteur en économie du développement."
]]>
Et un autre :
Et pourquoi pas :
Selon les tonnages ces installations industrielles sont régies par trois procédures :
Les risques autour des ICPE : dormez bonnes gens… la Préfecture veille…
Riverains de méthaniseurs, soyez sur vos gardes, ne fermez qu’un œil
Note de l’auteur :
J’apprends qu’un projet de méthaniseur agricole va s’implanter près du château de Lonrai (61250) en banlieue d’Alençon. Positionné le long d’une allée de marronniers bicentenaires, dans l’environnement immédiat d’un château, à proximité de hameaux, le porteur du projet doit avoir une foultitude de passe-droits et d’amitiés politiques pour pouvoir positionner son installation à cet endroit… Jean Le Marois, Général d’Empire, mon natif, doit se retourner dans sa tombe au cimetière de Montmartre.
Dans le plus parfait entre-soi, lobbys « bien dans la majorité départementale » et leurs vaillants valets dirigeants politiques de l’Orne ont pondu une Charte de bon voisinage régissant la subordination des habitants aux desiderata de l’Agriculture intensive. On y demande à l’agriculteur de balayer devant sa cour, et aux habitants de nos campagnes d’accepter les aléas de la vie campagnarde, mais pire encore.
Le Conseil Départemental, présidé par de Ballore, (ayant fait carrière en Maison Familiale Rurale), l’Association Famille Rurale (dont le même de Ballore fut un temps le représentant au sein de l’INDECOSA de l’Orne), la Chambre d’Agriculture de l’Orne (administrée par le syndicat FNSEA), et l’Association des Maires de l’Orne… tous et toutes sous le même bonnet ont rédigé une Charte de bonne conduite qui, si elle n’a pas de valeur contraignante envers les agriculteurs (3 500 exploitations) prétend limiter drastiquement le droit des propriétaires de maisons individuelles dans l’orne.
Comment ?...
Attendez la suite : avec les J.A. (de la FNSEA…), un quidam de Générations Futures… la fédération de pêche, la Coordination rurale, la fédération des Chasseurs de l’Orne… présidée par l’encore de Ballore, ils ont concocté une sorte de codicille : La « Charte d’engagement départementale des utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques » qui elle a valeur contraignante, surtout pour les habitants qu’ils soient à demeure ou occupants de résidences secondaires...
Cette charte adoubée par la préfecture annonce en page 2, qu’: « en vertu de l’Article D.253-46-1-3 du CRFM, le choix a été fait d’appliquer la charte d’engagements à la totalité de l’activité agricole du département… »
En page 3 du même document ils reconnaissent en le regrettant « la présence d’un nombre important de résidences secondaires… »
En page 6 du document il est écrit : « en cas de caractère irrégulier ou discontinu de l’occupation d’un bâtiment, les traitements peuvent être effectués sans application des distances de sécurité, dès lors que le bâtiment n’est pas occupé le jour du traitement et dans les deux jours suivant le traitement… »
En fait, le Parisien ivre d’air pur, le locataire de gîtes, le campeur rural, tous pourront lors de leur séjour retour dans l’Orne goûter goulûment aux délices des H300, 310, 330, 331, 334, 340, 350, H350I, H360F, H360D…etc. et nombre de perturbateurs endocriniens…
Quant aux résidents ornais, pour se protéger des épandages toxiques, plus de vacances, plus de week-end en dehors du domicile sinon gare… Et ce n’est pas l’ANSES le gendarme qui sévira et contrôlera les résultats d’une étude faite… qui seront disponibles dans deux ans. Résidents en campagne Ornaise, prenez votre mal en patience…
Plus sérieusement, on est très loin du chant du coq qui réveille, des odeurs d’étable et des meuglements de la vache à qui on a retiré son veau et des quelques jours où dame Nature s’est parfumée au lisier. Nous osons espérer que le service juridique de l’Orne a bien pesé l’onction préfectorale qui consacre une rupture d’égalité dans la jouissance d’un bien.
Que dirait Madame la Préfète si on utilisait la cour d’honneur de son château pour y déverser nos déchets ?… Accepterait-elle que nous allions vider nos fosses d’aisance dans son agréable parc ?...
René Hamel de l’Oreeat
Le président Macron nous a assuré avoir lu Paul Ricœur. Alors il pourrait ressortir ce petit bijou « L'idéologie et l'utopie ». Il y trouverait les moyens de résoudre la crise actuelle plutôt que d’entretenir un cercle vicieux dont l'histoire de France nous montre qu'elle n'en n'est jamais sortie gagnante. Car quelle lecture peut-on avoir du blocage actuel avec les lunettes de Paul Ricœur si ce n’est la confrontation traditionnelle entre d'un côté une idéologie — en l’occurrence libérale — et de l'autre, trois utopies. En gros, deux schémas d'imagination qui s'affrontent sans trouver les moyens de créer une spirale positive grâce à ce que Ricœur appelle un jugement de convenance, ou tout simplement une sagesse pratique.
D'un côté donc, une idéologie, terme qui n'a rien de négatif en soi chez Paul Ricœur. Elle appartient à la catégorie de l'imaginaire qui joue un rôle intégrateur essentiel dans toute société. Il s'avère cependant que dans sa fonction de légitimation du pouvoir, elle présente parfois de trop fortes distorsions par rapport à la réalité, bref qu’elle se transforme en pathologie. C'est un cas fréquent du reste avec l'idéologie libérale dont Karl Mannheim nous dit qu'elle consiste à croire qu'on peut faire le bonheur des peuples en leur imposant ce qu'on croit être le meilleur système : une société de marché.
En face, des utopies. Un terme qui n'a rien de péjoratif non plus dans la bouche de Ricœur pour qui « une société sans utopie est une société sans dessein ». D'autant que l’utopie est toujours apparue comme un remède aux pathologies de l'idéologie, même si elle-même présente aussi des risques de pathologie : une fuite devant le principe de réalité, la fameuse non-congruence. Regardons les forces en présence.
Côté gilets jaunes, les moyens sont ceux de la désobéissance civile à la Thoreau, et l'utopie égalitaire s'inscrit assez bien dans l'Utopia de Thomas More (1516). La solution ici est clairement dans un effort significatif d'égalité et de meilleure prise en charge des besoins collectifs, et pour cela de faire payer les riches, c'est-à-dire la solution de Thomas Piketty mondialement acclamée.
Côté gilets verts, les moyens sont plutôt le Gandhi de la « marche du sel », et l'utopie de type république ajaoienne de Fontenelle (1682). La solution n'est pas non plus trop difficile puisqu’un pacte social en dix points a été présenté lors de la marche du siècle dont le seul inconvénient peut-être serait de faire payer quelques lobbies. Mais le jeu en vaut la chandelle, et la République en sortirait grandie.
Côté gilets noirs, ce qu'on appelle les « casseurs » pour ne pas avoir à regarder en face certaines réalités conformément d’ailleurs à la théorie de la dissimulation chez Paul Ricœur, les moyens sont ceux de la révolution violente contre l'État de type Bakounine, et une utopie clairement anarchiste, qu'il s'agisse de celles d’Antisthène et de Zénon dans l’antiquité, ou de Proudhon plus proche de nous. Paradoxalement la solution n'est pas très compliquée et même probablement très économique : aménager des espaces d'expérimentations communautaires comme la question s'est déjà posée lors des affrontements autour de la ZAD de Nantes. Et les multiplier autant que de besoin dans une France rurale suffisamment vaste et en voie de désertification pour accueillir de tels projets.
Évidemment, toutes ces concessions ne vont pas de soir car, comme le dit Ricœur, l'affrontement entre ces deux catégories se joue sur le point crucial de l'autorité. Céder ou ne pas céder. Composer ou ne pas composer. Avoir l’initiative ou purement réagir sur la défensive. Mais là, et là seul se trouve la possibilité d'une spirale positive entre l'intégration sociale grâce à l'idéologie et la capacité de subversion et d'imagination grâce à l'utopie. Est-ce impossible compte tenu des forces en présence ? Pas tant que cela. Et Ricœur de nous indiquer la solution : le « jugement de convenance », l’aptitude à apprécier ce qui est approprié, plutôt que de s’arcbouter sur des certitudes de moins en moins congruentes et donc légitimes. Cela relève de la sagesse pratique, et il n’y a aucune raison qu’un lecteur aussi assidu de Paul Ricœur n’en fasse pas preuve.
Au théâtre ce soir…
Du haut de son estrade, au salon Nucleopolis, dans une envolée guignolesque, notre Hervé Morin 1er Tartarin nucléomane de notre Normandie a annoncé à la cantonade sa volonté d’accueillir à Penly non pas un, mais deux E.P.R. Car mon bon Monsieur, sur le deuxième, y’aura une remise…
Le premier E.P.R. de Flamanville devait coûter trois milliards, facture finale onze milliards. Au jeu de bonneteau, avec Jean Bernard Lévy et EDF, on perd toujours. Quelle facture au total, qui paiera ?...
« Pourtant », sollicité par un groupe d’experts normands signataires de l’Appel des 700 scientifiques français pour le Climat afin de proposer un ensemble de pistes appelé « Normandie Facteur 4 » en référence à la réduction par 4 de nos émissions de Gaz à effet de serre (GES) mais aussi de notre empreinte écologique car les deux mécanismes sont totalement liés en réalité. »
En réponse à ces propositions d’une région Normande, novatrice et plus vertueuse, Morin sort l’artillerie lourde…
***
ET PENDANT CE TEMPS, EN FRANCE... Un article du quotidient "Reporterre", avec leur aimable autorisation.
L’État attaqué en justice pour inaction climatique
18 décembre 2018 / Marie Astier (Reporterre)
Quatre ONG lancent mardi 18 décembre une action en justice climatique contre l’État français. Elles entendent démontrer que sa politique est largement insuffisante pour protéger les citoyens du changement climatique. Une démarche qui s’inscrit dans un mouvement international lancé depuis plusieurs années.
Ils ont décidé de l’appeler « l’affaire du siècle », parce que le climat est l’enjeu de notre époque. Quatre ONG — Greenpeace, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), Oxfam et Notre affaire à tous — lancent ce mardi 18 décembre la première étape d’un recours contre l’État français. Il s’agit de faire reconnaître par la justice « l’obligation de l’État d’agir pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, et de protéger les citoyens dont les droits fondamentaux sont menacés », dit Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. « On a essayé toutes les méthodes habituelles des ONG auprès des gouvernants, explique Célia Gautier, responsable climat et énergie à la FNH. Face à cette situation d’urgence absolue, on passe à l’étape supérieure, il faut mettre l’État sur le banc des accusés. »
La première étape consiste à envoyer une « demande préalable », sous le format d’une lettre, au président de la République, au Premier ministre et aux ministres concernés, expliquant les carences de l’État et lui demandant d’agir. Si la réponse n’est pas satisfaisante, les ONG saisiront le tribunal administratif d’un « recours en carence fautive ».
La demande préalable rappelle, entre autres, que la France est le pays européen le plus touché par le changement climatique et que la température y a déjà augmenté en moyenne de 1,4 °C. Pour démontrer l’obligation d’agir de l’État, les ONG font appel au préambule de la Constitution de 1946 et à la Charte de l’environnement — deux textes inscrits dans le préambule de l’actuelle Constitution — ainsi qu’à la Convention européenne des droits de l’Homme : ces trois textes consacrent le devoir de l’État de protéger la santé, l’environnement, ou encore la sécurité matérielle de ses citoyens. Par ailleurs, les associations requérantes estiment que l’ensemble des textes nationaux, européens et internationaux sur le climat, « permettent aujourd’hui de reconnaître l’existence d’un “principe général du droit” portant obligation de lutte contre le changement climatique ».
Sur le climat, « un gros décalage entre les objectifs et les résultats »
Puis elles montrent que l’État n’agit pas suffisamment. « En particulier en ce qui concerne les énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre, et la réduction de la consommation d’énergie, il y a un gros décalage entre les objectifs et les résultats, relève Célia Gautier. Même l’État, à travers le Commissariat général au développement durable, ou l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie] le disent. Cela nous donne des billes. »
Ainsi, l’Union européenne fixe un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 14 % en 2020 (par rapport à 2005). Or, depuis deux ans, les émissions de gaz à effet de serre en France sont reparties à la hausse. En 2017, le pays a produit 6,7 % d’émissions de plus que prévu. Du côté des énergies renouvelables, ce n’est pas mieux : elles fournissaient en 2017 16,3 % de la consommation d’énergie finale, alors que l’UE nous demandait d’atteindre 19,5 %. Il en va de même du côté de la consommation d’énergie. Dans le secteur tertiaire, la consommation n’a baissé que de 2 % entre 2012 et 2016, alors qu’il faudrait atteindre une diminution de 18 % d’ici 2023… Symbole politique récent de ce manque d’action, « l’absence de nos ministres à la clôture de la COP24 est une provocation irresponsable de nos pays riches face aux personnes les plus vulnérables en France et partout dans le monde », fustige Cécile Duflot.
L’écroulement de la vire du Trident à la fin de l’été 2018.
Dans les Alpes, les éboulements se multiplient et le lien avec la
fonte du pergélisol, qui sert de ciment aux roches, est aujourd’hui avéré.
L’État ne se donne pas les moyens d’atteindre ces objectifs, poursuivent les requérants, qui là encore accumulent les chiffres : ils citent notamment une étude de l’Institute for climate economics (I4CE) qui évalue un manque de 10 à 30 milliards d’euros d’investissements pour le climat en 2018.
En matière de protection des populations contre les effets du changement climatique, l’État ne fait pas mieux, estiment encore les associations. Alors que la Convention de l’ONU sur le climat préconise de s’adapter depuis 1992, la stratégie française date de 2006. « Et les plans ne sont pas suffisamment ambitieux et mis en œuvre, dit Célia Gautier. Par exemple, l’ensemble de la politique d’urbanisme est à revoir pour protéger les citoyens des fortes pluies, des inondations et des sécheresses. »
Pourtant, les conséquences de cette inaction sont en France de plus en plus visibles, comme l’a montré la série de reportages publiés en coopération par Basta, Mediapart, Politis, Projet et Reporterre : forte diminution de la neige dans les Alpes, logements indignes en Seine-Saint-Denis, ostréiculteurs touchés par le réchauffement de l’eau, agriculteurs frappés par la sécheresse, etc. Plus généralement, la fonte des glaciers, la hausse du niveau de la mer, la dégradation de la qualité de l’air, l’exposition à des phénomènes météorologiques extrêmes sont citées comme des conséquences de l’inaction politique pour l’environnement et les populations en France. C’est pourquoi les ONG appellent les citoyens à soutenir leur action.
Un mouvement international
Ce recours arrive dans un contexte de multiplication des actions en justice climatique. Elles sont portées par des citoyens, la société civile ou même des autorités locales, qui attaquent soit des gros pollueurs (comme les entreprises pétrolières), soit les États. Ainsi, en France, le maire de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, a lancé en novembre, avec l’emblématique avocate en droit de l’environnement Corinne Lepage, un « recours gracieux » contre l’État afin de lui demander de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Lui aussi saisira le tribunal administratif si la réponse est insatisfaisante. Toujours en France, des collectivités locales et des associations — dont Notre affaire à tous — ont décidé de lancer une action collective contre Total lui demandant de se conformer à l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Ces actions ont été précédées de bien d’autres à travers le monde. Dans l’Union européenne, le « People’s Climate Case » (recours climat citoyen) est porté devant la Cour de justice de l’Union européenne par dix familles affectées par le changement climatique. Autre action contre un État, le procès de « la jeunesse contre les États-Unis » a été lancé il y a plusieurs années par 21 enfants accusant l’État fédéral de violer leurs droits constitutionnels par une politique de soutien aux industries fossiles. En Allemagne, un paysan péruvien a pu déposer plainte contre RWE. Cette entreprise électrique est, avec ses centrales à charbon, le plus gros émetteur de CO2 d’Europe.
Les « jeunes » en procès contre le gouvernement étasunien.
Surtout, les organisations françaises s’inspirent d’une action qui a porté ses fruits aux Pays-Bas : celle menée par l’association Urgenda, qui a condamné le gouvernement néerlandais à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et à respecter l’objectif de moins 25 % d’ici 2020. « Après cette décision, la majorité parlementaire a proposé une des lois les plus ambitieuses sur le climat, au moins en Europe et sinon dans le monde, visant à réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 », raconte Marie Toussaint, présidente de Notre affaire à tous.
« Faire émerger un droit contraignant de la protection des biens naturels au niveau international »
En France, l’État a deux mois pour répondre à la lettre des associations. Si sa réponse est insatisfaisante, un recours sera déposé devant le tribunal administratif de Paris. Les organisations qui le portent espèrent qu’il aura plusieurs effets. « Une première victoire importante serait de faire reconnaître une faute de l’État pour manque d’action, indique Marie Toussaint. Cela pourrait être assujetti d’une injonction à l’État de tout faire pour rattraper son retard et atteindre les objectifs déjà fixés dans la loi. » La décision, a priori contre l’État, « peut aussi être un point d’appui pour le gouvernement pour mettre en place des mesures malgré les lobbys », ajoute la présidente de Notre affaire à tous.
La décision, si elle va dans le sens des associations, pourrait également être une jurisprudence utile, notamment pour la contestation devant les tribunaux administratifs des projets d’autoroute, d’aéroports ou autres, ayant des conséquences sur le climat. « Elle permettrait aux citoyens et associations de saisir leurs propres juridictions partout sur le territoire », espère Marie Toussaint.
« Il y a beaucoup de textes sur la nécessité impérieuse de lutter contre changement climatique, mais jusqu’ici on n’a jamais eu de décision d’un juge administratif qui constate cette responsabilité et cette carence », approuve Laura Monnier, chargée de campagne juridique chez Greenpeace. « Ainsi, la responsabilité d’une administration pourra être engagée sur le seul fondement du préjudice écologique, cela obligera à le prendre en compte de manière préventive. Et puis, une fois que l’on a une décision de justice, elle s’inscrit dans le temps même si on change de gouvernement. »
Enfin, « au delà de ça, on essaye de faire émerger un droit contraignant de la protection des biens naturels au niveau international », explique Marie Toussaint. « Après la lutte pour les droits de l’Homme, le combat de notre siècle est celui du droit à être protégés du changement climatique », ajoute Célia Gautier.
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A en croire les commentateurs « objectifs » des médias les plus serviles, la France Insoumise et ses électeurs sont antisémites par « choix » !
Je ne savais pas que ma position antisioniste, parce que je suis antisioniste et que mon soutien aux peuples Palestinien et Israélien, a fait de moi un antisémite patenté.
C'est ce qui ressort de tout ce que j'ai entendu depuis plusieurs jours. Hier soir encore nos camarades Bompard et Bernalicis ont été pris à partie par une tribu de commentateurs « bien-pensants » et arrogants que je n'ose plus nommer « journalistes », sur les deux chaînes les plus objectives de France, la 15 – BFM TV et la 16 – CNEWS. Et je ne parle pas de ce que Jean-Luc Mélenchon subit en ce moment.
Les tenants du pouvoir et des médias viennent de lâcher les chiens. Comme moi, vous les entendez aboyer et hurler à la mort dès qu'un FI se pointe à l'horizon, plus infréquentable à leurs yeux que le clan Le Pen. Aucune chance d'échapper au courroux de ces gens-là. L'anti Mélenchonise sert à masquer un « anti FI » sauvage dont le double objectif est d'affaiblir le premier pour mieux détruire le second.
Pour bien prendre, ce piège grossier s’appuie sur les attaques gravissimes menées contre des Juifs, parce que Juifs. C'est cela l'instrumentalisation et c'est abject.
Je vis cette période comme une véritable insulte. Insulte personnelle, insulte contre Jean-Luc Mélenchon, insulte contre 7 millions de personnes qui ont soutenu notre programme « l'Avenir en commun » et notre candidat à l'élection présidentielle de 2017. Ils le soutiennent encore aujourd'hui. Les sondages tentent de démontrer le contraire avec quelques difficultés.
Le Grand Capital a besoin d'exutoire contre ceux qui font barrage à ses objectifs. Les Juifs auraient donc le « profil » idéal pour cela, le même que les nazis pourchassaient en des temps encore si proches. Là encore, se servir des uns pour mieux abattre les autres reste une arme de destruction massive.
Dans ce climat, je ne vois pas, qui mieux que nous, en défendant les valeurs de la laïcité, protègeons la liberté d'exercer ses croyances sans craindre de personne dans un monde en Paix. Nul besoin de créer encore plus de lois liberticides, l'arsenal dont la loi française dispose est amplement suffisant, encore faut-il s'en servir à bon escient.
Ceux qui pilotent cette opération me rappellent un peu ceux qui ont fomenté le pire destin qui soit pour l'humain, sa destruction massive. Ils osent se présenter comme des Parangons de vertu donnant à qui mieux mieux, par l'intermédiaire de commentateurs zélés, des leçons d'humanisme et de respect à tout le monde en épargnant les leurs, charité bien ordonnée commence par soi-même.
Dommage que de trop nombreux commentateurs aient fait le choix délibéré de quitter tels des rats, le magnifique navire du journalisme pour aller se réfugier sur les terres arides de la médiocrité et de la servilité.
Mesdames et messieurs n'oubliez pas que l'histoire s'écrit avec celles et ceux qui la construisent, comme l'immense majorité des peuples, et dans le même temps rejette cette minorité néfaste dans les culs de basse fosse qui constituent leur monde.
Pour en terminer, je salue particulièrement ces nouveaux constructeurs de notre « Histoire » que sont les Gilets Jaunes, montrés d'un doigt accusateur et sans concession par les mêmes qui nous insultent.
Maintenant, ça suffit.
Alain Laute
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Gilets Jaunes acte XIII, et loi anticasseurs chapitre II
La Commission des Lois de l’assemblée nationale a modifié l’article II du projet de loi anticasseurs.
Le nouveau libellé : « lorsqu'une personne constitue une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public, le préfet peut lui interdire de manifester. Si l'événement est déclaré, la personne concernée doit être avertie « au plus tard » 48h avant. En cas de non-respect de cette interdiction de manifester, la personne encourt six mois de prison. ».
Selon l’interprétation qui sera faite par l’autorité administrative de cette nouvelle loi, un manifestant ayant participé à des manifestations déclarées ou non, pendant lesquelles des actes violents ont été commis par des tiers, pourra se voir interdit de réunion s’il a été identifié comme participant par les services de police ou s’il a fait l’objet d’une convocation en justice. La détention d’un masque papier, de lunettes ou d’un sérum physiologique étant considérée comme une velléité violente et pouvant être réprimée.
C’est la porte ouverte aux abus de pouvoir de l’administration, dès lors que ce n’est plus la justice qui doit prononcer l’interdiction au vu des faits sus mentionnés. Pourtant l’arsenal législatif permet déjà de lutter contre la présence d’éléments violents dans ces manifestations, ainsi la loi du 21 janvier 1995, en son article L. 211-13 dite du code de la sécurité intérieure a décidé de créer la peine complémentaire d'interdiction de manifester, susceptible d'être prononcée par un juge à l'encontre de toute personne condamnée pour des faits de violence ou de dégradations commis à l'occasion d'une manifestation sur la voie publique. Peine encourue : 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
L’autorité de police en place à la Préfecture de Police de Paris devait méconnaître cette loi de 1995.
Lors de l’acte XIII : pendant quatre heures un dénommé Thomas P. connu de la Direction du renseignement de la police parisienne comme « anarcho-délinquant » a pu sévir en marge de la manifestation. Deux policiers en civil le « pistaient ». Ces policiers ont pris moult photos et vidéos de ses dégradations (vitrines et incendies de véhicules), il ne fut interpellé par des gendarmes mobiles et arrêté de nuire qu’à la fin de la manifestation. Cette arrestation tardive fut vendue comme une réussite des forces de l’ordre.
[Selon La Dépêche.fr :
" Pendant quatre heures samedi, Thomas P., 25 ans, a été suivi et filmé par les policiers à Paris, à l’occasion de l’Acte XIII des Gilets jaunes. L’itinéraire de saccages de ce militant actif de l’ultragauche se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d'euros de dégâts… Mais pourquoi les forces de l’ordre, qui l’ont repéré très tôt samedi, en marge de l’Acte XIII des Gilets jaunes, ont-elles laissé cet individu saccager à tout-va pendant près de quatre heures ? Dans le procès-verbal qui lui est consacré et auquel plusieurs médias ont eu accès, les forces de l’ordre qui le repèrent pour la première fois boulevard Saint-Michel le décrivent comme « particulièrement hostile à la présence de fonctionnaires de police » … Les policiers le voient sortir un marteau de son sac à dos qu’il utilise pour casser les vitres d’une banque Bred, mais ils repoussent son interpellation à plus tard, au vu de l’hostilité du groupe de manifestants dans lequel se tient le suspect.
Faute de pouvoir intervenir, les policiers placent le jeune homme sous surveillance. Il est vu en train de réduire en morceaux les parements de marbre d’une agence d’assurance pour les utiliser comme projectiles contre les forces de l’ordre. En moins d’une heure, six commerces sont attaqués et dégradés. Les caméras de surveillance que Thomas P. croise sur son passage sont détruites méthodiquement, tandis qu’à proximité du boulevard Pasteur, dans le XVe arrondissement, il se déchaîne sur une voiture de police stationnée sur laquelle il projette des barrières de chantier trouvées à proximité. Les forces de l’ordre trépignent, mais doivent encore différer l’interpellation du casseur. Dans le PV, elles évoquent un risque d’émeute… Toujours dans le XVe arrondissement, Thomas P. s’introduit dans une agence Allianz et en ressort avec un ordinateur portable qu’il réduit en miettes sous les vivas de ses complices. Rue des Volontaires, il s’en prend à une agence de la BNP et une concession Renault ou plusieurs voitures d’exposition sont vandalisées.
Il est 16 heures lorsque le groupe arrive rue François-Bonvin et tombe sur la Porsche noire du chef Christian Etchebest. Sous les yeux des policiers qui le surveillent, il casse une vitre et dépose un carton enflammé dans l’habitacle. Une BMW stationnée un peu plus loin est vandalisée… Thomas P. et son groupe arrivent enfin dans le quartier de la Tour Eiffel, où le suspect poursuit ses dégradations. À 16h50, le procès-verbal signale le suspect à proximité de véhicules de la mission Vigipirate, il s'introduit dans l’un des deux. "Notons qu'il ressort de ce véhicule qui prend immédiatement feu", signalent les policiers. Une heure plus tard environ, Thomas P. est arrêté près de l’avenue George-V.
Interrogé sur l’heure tardive de son interpellation, Laurent Nunez, secrétaire d’État à l’Intérieur, a expliqué que "la police ne peut pas interpeller sur le champ tous les casseurs", et réaffirmé " la volonté de l’exécutif d’écarter ces individus des manifestations. Ils n'expriment aucune revendication, ils sont là pour commettre des violences et pour faire tomber nos institutions"…]
La réalité serait moins reluisante. Les policiers qui suivaient et filmaient le délinquant, auraient prévenu la hiérarchie des dégradations commises et demandé l’intervention d’un « détachement d’action rapide » (D.A.R en langage policier). Outre le fait que ces policiers en civil armés, auraient pu procéder dès la première destruction à l’arrestation du délinquant. La hiérarchie dûment contactée par les pandores aurait refusé l’intervention arguant du travail conséquent de ces D.A.R. trop occupés par ailleurs.
Aubaine pour les cameramen des journaux à sensation : leurs chaînes ont diffusé ces images pendant deux jours.
A qui profite le crime, Monsieur CASTAGNEUR ? … Vous qui, sur toutes les chaînes de télé, radio, et dans tous les journaux avez vanté l’arrestation (tardive) du casseur. Des blogs avec photos montrent pourtant des Gilets Jaunes s’opposant à ces incendies (Dégradation sur une Porsche, des #GiletsJaunes interviennent pour éviter un incendie. Tensions en cours dans le cortège). Ces images de violences imbéciles auront permis aux gloseurs éditorialistes des chaîne télés et radios de faire joyeusement l’amalgame entre des « gilets jaunes » et leur ultra-violence filmée au long- cours, et commises en marge de la manifestation, avec le bienveillant détachement de la hiérarchie policière.
La très grande majorité des Gilets Jaunes manifestaient pour exprimer leur impatience à se voir proposer des mesures concrètes plutôt que des discours d’intentions, et les « grands ébats » de notre très cher Président. C’est ainsi que MACRON, le Phoenix de nos campagnes, et de la sienne (politique et électorale) pense résoudre cette crise intense, en déconsidérant la lutte légitime du Peuple de France ?
Dans d’autres grandes démocraties, des grands journaux ont dénoncé des manipulations de ce type. Après diffusion et commentaires des images, à part la Dépêche.fr, le Point et le Parisien (qui ont suivi le casseur dans ses œuvres), aucun des medias d’information français : le Figaro, le Monde, Libé, CNews, BFM, LCI, France 24, France Info, et d’autres du même acabit n’ont proposé un décodage, ni mis en cause la passivité policière. Un seul son de cloches, toutes accordées sur le même ton, et la messe médiatique est dite, véritable caution à une répression accrue de l’expression citoyenne exprimée par la grande majorité des Gilets Jaunes.
Et ainsi justifier de la défiance d’une majorité de français. Halte aux manipulations.
René Hamel
« Participez à la grande braderie des fleurons de l'industrie Française ! » qui disait Hollande. (Ndlr).
Général Electric s'est mis sur les rangs comme acheteur potentiel de la branche énergie d'Alstom en 2015 et a remporté le marché. Marché de dupe soit dit en passant parce que tout était combiné à l'avance par le Pouvoir de l'époque pour que ce soit G.E. qui parte avec ce fleuron de la technologie Française. La contrepartie était la création NETTE de 1000 emplois fin 2018 pour tenter de faire passer la pilule.
Résultat NET = 25 emplois !
C'est le ruissellement ultra libéral dans toute sa splendeur.
Vous comme moi, quand on pense « ruissellement », on pense à une dégoulinade, résultat d'une pluie dense sur les pentes de la « pyramide » sociale. En l’occurrence ne trouvez-vous pas que ça ressemble davantage au goutte à goutte d’une stalactite, qu'au déluge annoncé ?
Stalactite qui nous pond généreusement 25 emplois en 3 ans, soit environ 8,33 emplois par an. Si je compte bien, pour atteindre les 1000 emplois promis il nous faudra attendre plus de 120 ans.
Tu parles d'un ruissellement, pour ce qui me concerne il y aura longtemps, comme vous, que je n'aurai plus mal aux dents.
Foutage de gueule, surtout quand on voit un Lemaire qui avec ses petits poings veut frapper le colosse d'acier G.E. C'est affligeant, 25 emplois et 50 Ms d'euros, mais rien sur les 975 emplois manquants.
Allez, à plus, on se revoit dans 120 ans et on se fait une bouffe avec les sans dents.
Alain Laute, Gilet Jaune et Insoumis
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