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Ce déplacement sur le site GDE de Nonant le Pin a pris des allures de visite de chantier en guise d’expertise : une ingénieure de BURGEAP, en compagnie de deux inspecteurs de la DREAL et de deux membres de GDE ne constituait en rien une expertise qui se devait contradictoire.
La simple consultation puis la validation de données (pour certaines fausses fournies par GDE, et l’extrapolation qui en est faite par BURGEAP est résistible; et ne constitue en rien une expertise : pas de nouveaux sondages pour valider la conformité du socle récepteur soumis à l’étude et de la compatibilité de son hydrogéologie, fragilité du milieu récepteur en cas de sinistre, négligence de l’importance des eaux de surface en provenance du site.
Quid des informations fournies par l'ancien propriétaire du golf qui affirme que lors des sondages initiaux, son étang a vu son niveau baisser sensiblement, ce qui corrobore l'étude de Pierre de Bretizel.
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C’est la DREAL Basse Normandie qui a requis BURGEAP pour faire cette étude et non la Ministre, or ce service extérieur de l'Etat a prouvé à maintes reprises sa complaisance envers GDE :
- Sur les déchets de Versainville, il a fallu une campagne de presse pour que son directeur des sols et sous sols pollués M. Jean DELMOND admette après moult dénégations la présence des déchets illégaux.
- Ce même directeur, Jean DELMOND a rédigé un avis de l’autorité environnementale sur Nonant le Pin en lieu et place de l’ingénieur divisionnaire de l’Orne.
- Ce même directeur Jean DELMOND a proposé au préfet du Calvados un avis technique de complaisance aux fins d’arrêté préfectoral à Soumont st Quentin (autre site de dépôts illégaux de GDE, qualifiés de dangereux par les services) transformant ce site illégal en ISDND de classe II en déni du droit de l'environnement, de l'intégrité de la ressource en eau et de la santé des calvadosiens.
- Comment la DRIRE devenue DREAL a pu ne pas voir 150.000 tonnes de déchets soit 15.000 camions enfouis illégalement dans le Calvados au nez et à la barbe des inspecteurs est ce réellement de l’incompétence ?...
- Cette même DREAL qui autorise un dépassement des volumes de stockage des RBA à Rocquancourt, qui couvre l’importation de déchets de toute la France et régularises les activités contrevenantes de GDE depuis 10 ans.
- Comment, dûment informés par nos soins, la DREAL n’a pas réagi sur le soupçon (confirmé depuis) de déversements de boues toxiques et d'acides dans les galeries de mines de May sur Orne, l’exutoire de ces mines est à moins d’un kilomètre en amont de la station de pompage de Caen, qui fournit l’essentiel de l’eau potable à la ville.
Nous demandons une enquête administrative sur la complaisance avec laquelle la DREAL traite les dossiers GDE depuis 10 ans.
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Sur l’ «expertise» de BURGEAP : est-ce le même BURGEAP qui a œuvré en Côte d’Ivoire dans l’affaire dite « des déchets du Probo Koala » (voir notre site).
Rappelons les faits : un minéralier le « Probo Koala » affrété par TRAFIGURA, société de courtage et de négoce de produits pétroliers et de minéraux dont l’administrateur est CLAUDE DAUPHIN (aussi administrateur de GDE et véritable patron de la holding ECORE qui chapeaute GDE) fait transiter des déchets toxiques via une filiale locale de TRAFIGURA, la société PUMA ENERGY (dirigeant Claude DAUPHIN).
En connaissance de cause, PUMA ENERGY confie à une société fantôme nouvellement crée TOMMY (propriété de Simone GBAGBO, la femme du Président de Côte d’Ivoire alors) le traitement de ces déchets, alors que PUMA sait que cette société ne dispose d’aucun centre de traitement de ces déchets.
Bilan : 18 morts et 20.000 intoxiqués
Le cabinet BURGEAP est mandaté par le gouvernement Ivoirien (sic) pour déterminer l’impact de la pollution et définir les responsabilités et ses conclusions sont édifiantes :
"Les décès et les intoxications étaient causés par les épandages de traitements anti-moustiques et non par le déversement de déchets toxiques..."
Dans le Landerneau des consultants et des cabinets d’expertise, certains ont failli s’étouffer de rire… et rient encore…
Peut-on imaginer que BURGEAP ait agi avec la même rigueur intellectuelle à Nonant le Pin ? Quelle crédibilité accorder aux conclusions de ce cabinet pourtant réputé, il convient de retenir qu’un cabinet qui donnerait systématiquement des avis critiques ne pourrait prospérer.
Madame la ministre était elle au courant du rapport détonant de BURGEAP en Côte d’Ivoire ?
La DREAL Basse-Normandie qui a commandité l'étude, se devait d’être vigilante puisque OREEAT leur avait transmis l'information.
Madame BATHO, ne vous laissez pas tordre le bras par vos services, ni par des cabinets dont la réputation est ternie par les pratiques en marge des études conventionnelles.
Vite, une enquête parlementaire sur les pratiques de GDE, ses supports politiques et institutionnels.
René HAMEL consultant en risques industriels
Mots-clés : Nonant le Pin, DREAL Basse-Normandie, GDE, Guy Dauphin Environnement, Bathot, BURGEAP, Trafigura, Probo Koala, Cote d'Ivoire, Abidjan
Monsieur HAMEL,
Comment puis-je faire pour transférer/faire suite/diffuser votre papier à des personnes de ma connaissance pour que j'attire leur attention car elles ne connaissent pas votre site ou ne prendront pas le temps de se connecter. Je voudrais être sûre qu'elles liront vos réflexions, bien utiles. Je me propose donc de leur faire suivre. Merci de vos précisions. Bien cordialement. Mme S.DUPUIS