QUI MENT :
TRAFIGURA ment : dès le début juillet, à Amsterdam elle se voit refuser le traitement que ce qu’elle définit comme Slop. TRAFIGURA sait donc dès la fin juillet que cet effluent liquide est en fait une combinaison chimique impropre au retraitement habituel. (Analyses effectuées par la société hollandaise APS, et communiquées par Théo SMIT son directeur).
TRAFIGURA ment, en niant avoir tenté de se défaire des déchets en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, c’est donc sciemment qu’elle a décidé de vidanger à Abidjan.
TRAFIGURA et son porte parole Jan MATT mentent, qui prétendent toujours le 12 septembre (à contrario du fax qu’il envoie aux autorités portuaires d’ABIDJAN, le 18 Août) que ces déchets sont un mélange d’eaux usées du navire avec un peu de soude caustique pour dégraisser les résidus pétroliers. Ces effluents étant désormais interdits de dégazage en mer (convention Marpol). ». Qui mentent encore le même jour lorsqu’ils reconnaissent alors que : « le coût de retraitement spécial lié au caractère dangereux du produit aurait coûté beaucoup trop cher à Rotterdam où aurait dû se rendre le navire. »
TRAFIGURA et sa filiale ivoirienne PUMA ENERGY (pdg Claude DAUPHIN), qui affirment que la société ivoirienne TOMMY (agréée le 12 juillet 2006) était apte à prendre en charge et à traiter ces toxiques (en contravention de la convention de BÂLE sur les exportations de déchets).
TRAFIGURA ment encore le 10 septembre en affirmant que la Côte d’Ivoire est équipée d’installations conformes aptes à recevoir ces déchets toxiques.
Hors son prête nom, N’zi KABLAN, qui est réellement le dirigeant de la société TOMMY, qui en sont les actionnaires, a-t-elle été crée ou agréée le 12 juillet 2006, spécialement pour accueillir les déchets de TRAFIGURA ? Le procureur a peut être la réponse. L’incarcération de Claude DAUPHIN, PDG de PUMA Abidjan, pourrait l'expliquer. Nous osons affirmer que TOMMY est une société écran au service des véritables pollueurs. Il conviendra d’étudier l’ensemble des activités de cette société confidentielle pour tenter d’y découvrir d’autres pratiques douteuses ou illégales.
QUI SE CACHE :
Depuis le déversement de déchets toxiques (D.I.S) à Abidjan, toute demande de contact avec la société GDE (Guy DAUPHIN Environnement) est systématiquement renvoyée vers le siège de TRAFIGURA à Londres (façon de dire : nous ne sommes pas concernés).Ce renvoi a pour but de masquer les véritables responsabilités du groupe DAUPHIN-TRAFIGURA, et surtout de son actionnaire majoritaire Claude DAUPHIN.
Claude DAUPHIN n’est pas un simple dirigeant, c’est le co-créateur en 1993 et un actionnaire important de TRAFIGURA.
Un peu d’histoire : début des années 90 Claude DAUPHIN se rapproche de Marc RICH (milliardaire américain), il devient un des cadres du groupe (Marc RICH & co).
RICH et DAUPHIN créent GLENCORE (actionnaires Cl. DAUPHIN, A. de TURKHEIM). Cette société est impliquée dans l’affaire « pétrole contre nourriture en Irak » mais aussi dans METALEUROP, SALSIGNE (mine d'or), sites abandonnés, la charge financière de la dépollution revenant à l’Etat. GLENCORE se fait alors oublier, ses actionnaires créent TRAFIGURA.
Il y a donc un lien étroit entre Claude DAUPHIN « pauvre dirigeant de TRAFIGURA qui était en mission humanitaire en Côte d’Ivoire et qui a été mis en prison par de vilains messieurs » et la société GDE.
GDE crée il y a 40 ans (actionnaire majoritaire, C. DAUPHIN) a fondé MALCO en 1988 puis ECORE en 1993. Ces sociétés d’exploitation, de courtage de métaux et recyclages divers se rapprochent de TRAFIGURA (co-crée par C. DAUPHIN) : négoce, courtage de produits pétroliers pour former un pool industriel et financier international, avec la création de PUMA inc (mines de cuivre de zinc, courtage de minéraux, métaux, produits pétroliers).
C. DAUPHIN possède de solides amitiés financières et politiques, il est, entre autre, le sponsor n°1 du stade Malherbe Caennais, club de football professionnel de 2 ème division.
Evoquant C. DAUPHIN et GDE, peut-on seulement parler du dynamisme d’un capitaine d’industrie (parti d’une petite activité régionale de collecte de ferraille et chiffons) ou des avatars de la mondialisation quant on évoque TRAFIGURA, ses multiples activités et filiales, sa responsabilité, en autre dans le drame Ivoirien.
Il convient de rappeler que GDE est aussi installé en Turquie, en Arménie et dans les anciens pays de l’Est où il a procédé au démantèlement de « Kombinats » industriels dont certains pétrochimiques. Il a de même acquis des centres de traitement de déchets quand il en existait, dans ces mêmes pays. Il fallait bien éliminer les divers déchets et produits liés au démantèlement.
L’absence de réglementation environnementale aura-t-elle conduit cette société GDE-TRAFIGURA à se débarrasser de déchets suspects, nous pouvons le penser en regard des pratiques locales et de la faible pression environnementale.
A Amsterdam ou ailleurs, peut-on imaginer que ces déchets mortifères auraient pu être chargés à bord du PROBO KOALA « à l’insu du plein gré de l’entreprise » ? Donc par une société ayant « dealé » directement avec l’armateur ? Cette éventualité n’expliquerait pas la confusion régnante dans les tentatives de justification de TRAFIGURA, ni dans le fax envoyé par TRAFIGURA à la direction du port d’ABIDJAN recommandant des précautions spéciales pour l’accueil du « Slop chimique ».
Sinon, d’où venaient ces déchets ? D’une filiale de TRAFIGURA-GDE, qui en aurait assuré la collecte ? Des déchets générés par les activités du groupe ?...Pour mémoire, nous rappèlerons que G.D.E possède aussi une activité de collecte de déchets industriels (banals et spéciaux).
Le bilan : 8 morts, 40 personnes gravement intoxiquées au pronostic de vie incertain, plus de 20 000 personnes intoxiquées avec des risques de séquelles importantes.
Nous savons aussi que TRAFIGURA livre ses sous produits pétroliers impropres à la valorisation parce que trop toxiques pour être utilisés en Europe, avec les mêmes navires, des mêmes compagnies de transport, en Afrique et en Amérique du Sud. Etant en joint-venture avec CUPET société d’état de droit cubain, nous savons que Trafigura fournit la centrale électrique et la cimenterie de Santiago de Cuba avec, pour partie ces produits délétères et toxiques.
Les habitants de Punta Gorda, faubourg résidentiel de Santiago, et certains employés de ces usines peuvent en témoigner.Cuba et la Côte d’Ivoire seraient de malheureuses exceptions ?... Nous en doutons
POURQUOI :
Faute de sites de traitement, le pool GDE-TRAFIGURA-MALCO-CLAUDE DAUPHIN est contraint de faire appel à des entreprises agrées, extérieures au groupe pour prendre en charge ces déchets. La réglementation européenne limitant alors les fraudes. Il est raisonnable de penser que la Côte d’Ivoire et Cuba ne seraient pas l’exception..
Il manque donc à ce groupe un élément-clé dans sa filière pour conforter les bénéfices colossaux : ses centres de traitement de déchets et des produits issus de sa production et de ses collectes. Outre l'avantage financier, cela permettrait l'enfouissement de déchets licites ou non.
Une branche prospection, développement technique de centres de traitement est donc créée dans le groupe. Son objectif : développer entre 5 et 10 centres de traitement par enfouissement en France à proximité des sites de GDE. Les deux premiers projets sont en Normandie : le premier , en nom propre GDE, à Nonant le Pin dans l’Orne, au milieu de 40 haras de pur sang, le deuxième en société (40% des parts pour GDE) à Lieusaint dans la Manche. (Voir site OREEAT).
Pétrole contre nourriture en Irak, empoisonnement en Côte d’Ivoire, pollution à Santiago de Cuba, constitution de milices privées en Afrique (pour protéger leur sites), déchets toxiques vendus ou donnés aux pays soumis à des contraintes économiques fortes (Cuba, Afrique), infractions aux conventions internationales (BÂLE), suspicion de pratiques contraires à l’éthique française lors du démantèlement de sites industriels dans les anciens pays de l’est, voilà donc les faits et les doutes.
Quelles garanties, GDE, son pool international TRAFIGURA, son actionnaire principal et dirigeant du groupe Claude DAUPHIN pourront apporter aux Elus et aux populations riveraines de ces installations ? L’actualité récente relève déjà de lourds dysfonctionnements (incendies) sur certains de leurs sites de démantèlement (voir site OREEAT), définis comme accidentels et non polluants… comme en Côte d’Ivoire…
Organigramme du groupe GDE-TRAFIGURA (cliquer sur l'image pour agrandir)
Rédigé par René Hamel
Ex consultant en écotoxicologie et rudologie
Membre de l’OREEAT
Lien : http://www.robindesbois.org/
Mots-clés : GDE, TRAFIGURA, Claude DAUPHIN, Abidjan, OREEAT
GDE est en train de finaliser l'achat de plusieurs fermes agricoles dans le centre bretagne pour trois fois le prix du marcher et une surface d'environ 170 ha.Une association essaie de s'en occuper (npc56@orange.fr) mais on n'st jamais trop dans ce cas...y apporterez vous votre contribution et votre aide ? M E R C I