Il est malin, le vieux lion en politique Alain Lambert l’encore candidat aux sénatoriales de l’Orne… Dans un post publié le 18 juin 2018 il annonce ne plus communiquer sur son blog jusqu’au 1er juillet date de l’élection.
Il exhorte ses concurrents à « prendre de la hauteur, de cette hauteur qui convient à la fonction de sénateur ».
En douce, il fait diffuser par ses affidés sur leurs réseaux sociaux une interview réalisée par Radio Sensations Normandie le… 19 juin 2018, soit le lendemain de sa demande de cesser le feu… Lambert est coutumier du fait, le 28 mars 2015, après la clôture de la campagne des élections départementales, Alain Lambert exhorte sur son blog ses militants à se mobiliser « il faut convaincre trois ou quatre de vos amis » pour le vote du lendemain.
Revenons à l’émission radio : lors de l’enregistrement de cette émission nommée Hebdo Politique Normandie n° 28, l’échange avec le journaliste est si complaisant qu’il ressemble à un pro domo promotionnel comme savent en diffuser les américains lors des sénatoriales.
Le journaliste, d’entrée de jeu, lit avec gourmandise le panégyrique de Lambert, jusqu’aux ors de la République, sans oublier les missions d’Etat passées… Et à venir.
Rien sur le nomadisme électoral de notre édile, rien sur ses ennuis judiciaires, à la question du développement des villes moyennes, Lambert critique l’extension inconsidérée des zones commerciales périphériques, des villes moyennes dont il avoue à demi-mot et à demi-ton en être aussi responsable, il ne mentionne pas avec quelle constance il a défendu la zone des Portes de Bretagne…
A propos d’une question du journaliste sur une brasserie emblématique d’Alençon, il réclame (à 23’20 de l’interview) … l’expropriation du propriétaire, sans prononcer son nom néanmoins glissé en douce par son vis à vis, et surtout, il oublie de préciser qu’il avait commis des actes administratifs rendant difficiles l’exploitation de cette brasserie.
Le journaliste a relativisé la bronca qui agite le landerneau départemental, seule, une petite allusion à telle députée, ou tel candidat adversaire… Il survole le Phoenix, toujours dans l’esprit et dans la lettre en véritable patron du département qu’il se sait être…
Au pied, tous ceux qui croyaient l’avoir éloigné du pouvoir ; au pied, et le doigt sur la couture du pantalon.
Bref, ces vingt minutes très complaisantes présentent le cacique Lambert sous le meilleur jour, pour une information complète, nous vous recommandons la lecture de notre blog OREEAT, vous pourrez à loisir y découvrir l’autre face de Janus-Lambert, ses tribulations hasardeuses près d’un industriel du déchet ; ses liens sulfureux avec son ami de toujours et chef de son exécutif, Alain Pelleray, ses omissions et ses mensonges au Conseil Général de l’Orne, ses silences qui valent des aveux, et sa conception toute personnelle du droit qu’il se défend pourtant de respecter.
A quand un journaliste qui osera les questions qui fâchent ?... Lisez-les sur OREEAT.
René Hamel
Pour écouter l’émission : https://youtu.be/EChUzsfWT5g
Mots-clés : Alain Lambert, Alain Pelleray, Christophe de Balorre, Conseil départemental de l'Orne, sénatoriales 2018
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